Une chronique de Claire Bernole, journaliste

Je déguste le fait divers comme d’autres ouvrent de grands yeux sur les curiosités du musée d’histoire naturelle. Pour une journaliste, une telle phrase a valeur de confession. Car tout en faisant du fait divers une rubrique à part entière, ma profession ne manque pas de la tourner en dérision. En témoigne sa façon de la rebaptiser « rubrique des chiens écrasés ». Comme si le contenu de cette catégorie ne pouvait qu’être négligeable au regard de tout ce que l’actualité recèle d’événements modifiant le visage du monde. En regardant la télévision,en écoutant la radio, en lisant la presse, nous avons pu nous en rendre compte encore dernièrement.