Il y a de la marginalité dans la vie de Benjamin Britten. Au cœur d’une Angleterre du 20ème siècle encore empreinte de traditions puritaines et d’une fierté nationale exacerbée par deux guerres mondiales, il a assumé d’une part son pacifisme, s’exilant avant d’obtenir le statut d’objectif de conscience et d’autre part son homosexualité. Marginal humaniste, Britten, considéré comme le plus grand compositeur britannique depuis Henry Purcell (si on excepte Haendel, allemand avant d’être anglais) est aussi un musicien humanitaire quand il met son art au service de la Croix Rouge.