Dans la Vienne autrichienne et romantique de la seconde moitié du 19ème siècle, 2 monuments de l’histoire de la musique se côtoient sans guère s’apprécier. Les points communs qui relient Brahms et Bruckner (car il s’agit d’eux) sont certainement leur goût immodéré pour la bière consommée dans les tavernes de la ville, et leur vie d’éternels vieux garçons loin du luxe et des honneurs. Mais si certains aspects de leur caractère les rapprochent, tout les oppose sur le plan esthétique et l’allemand Brahms, tenant de la tradition musicale classique, n’est pas tendre avec son confrère autrichien Bruckner, grand admirateur de Wagner, celui qui représente la « nouvelle musique ».