Gabriel Fauré, de requiem en cantique
Notre besoin de « mettre dans des cases » est parfois contrarié. Prenons Gabriel Fauré. Né en 1845 et mort en 1924 à près de 80 ans, il est plutôt de la génération des post-romantiques, comme Gustav Mahler. Mais sa relative longévité l’a fait, à des moments différents, contemporain de Brahms, Tchaïkovski, Wagner, Debussy et Stravinsky . Quant à sa musique, elle évolue au fil des années du pur classicisme au romantisme pour aboutir à une esthétique du 20ème siècle. Au delà de la temporalité, ce qui caractérise le plus la musique de Fauré, c’est son intériorité, aux antipodes des grands effets et des audaces orchestrales de Wagner, Debussy ou Stravinsky. Gabriel Fauré est avant tout un mélodiste, reconnu pour son génie harmonique qu’il a manifesté dans son célèbre Requiem.
Blanc autour
1832, Canterbury. Dans cette petite ville du Connecticut, l’institutrice Prudence Crandall s’occupe d’une école pour filles. Un jour, elle accueille dans sa classe une jeune noire, Sarah. La population blanche locale voit immédiatement cette » exception » comme une menace. Même si l’esclavage n’est plus pratiqué dans la plupart des Etats du Nord, l’Amérique blanche reste hantée par le spectre de Nat Turner : un an plus tôt, en Virginie, cet esclave noir qui savait lire et écrire a pris la tête d’une révolte sanglante. Pour les habitants de Canterbury, instruction rime désormais avec insurrection. Ils menacent de retirer leurs filles de l’école si la jeune Sarah reste admise.Prudence Crandall les prend au mot et l’école devient la première école pour jeunes filles noires des Etats-Unis, trente ans avant l’abolition de l’esclavage. Nassées au coeur d’une communauté ultra-hostile, quelques jeunes filles noires venues d’un peu partout pour étudier vont prendre conscience malgré elles du danger qu’elles incarnent et de la haine qu’elles suscitent dès lors qu’elles ont le culot de vouloir s’élever au-dessus de leur condition. La contre-attaque de la bonne société sera menée par le juge Judson, qui portera l’affaire devant les tribunaux du Connecticut. Prudence Crandall, accusée d’avoir violé la loi, sera emprisonnée…La douceur du trait et des couleurs de Stéphane Fert sert à merveille ce scénario de Wilfrid Lupano (Les Vieux Fourneaux), qui s’est inspiré de faits réels pour raconter cette histoire de solidarité et de sororité du point de vue des élèves noires.
Auteurs : Wilfrid Lupano, scénario et Stéphane Fert, dessin
Editeur : Dargaud
Les classiques vocalement revisités
Copiés, transposés, transcrits, revisités, recyclés, détournés, ….. les grands classiques sont une source d’inspiration pour les ensembles vocaux. Et que l’original soit purement instrumental ne constitue pas un obstacle infranchissable, la voix étant sans doute le seul instrument capable de se « glisser dans la peau » des autres instruments. Si la musique de Jean-Sébastien Bach est sans nul doute la première inspiratrice de ces détournements vocaux, elle n’en a pas le monopole. Voix Plurielles vous propose de passer en revue quelques-uns de ces détournements ou recyclages pour la voix, d’œuvres classiques. Un recyclage le plus souvent en forme d’hommage, mais parfois avec quelque irrévérence.
119 numéro dédié pour l’enfance en danger ou en risque de l’être
Cyber-harcèlement, fugues, mineurs en errance, négligence, racket : le mieux est d’en parler
Les enfants, les adolescents confrontés à une situation de risque et de danger, pour eux-mêmes ou pour un autre enfant qu’ils connaissent.
Les adultes confrontés ou préoccupés par une situation d’enfant en danger ou en risque de l’être : famille proche, famille élargie, voisins, communauté éducative.
Les problématiques de dangers gérées quotidiennement par les écoutants du 119 sont multiples : une majorité des appels concerne des violences subies par les enfants (violences psychologiques, physiques et sexuelles), notamment au sein de la famille ou en institution.
Mary Newcomer
Jean-Paul Cléret et Michèle Curot accueillent Mary Newcomer autour de ses écrits poétiques.
Expo : Des « Vivants » au cœur de leur paysage
Rares sont les expositions que l’on peut visiter actuellement… Celle de Géraldine Trubert fait joyeusement exception par son mouvement et sa lumière. « En m’approchant des vivants, je compose avec ce qu’ils veulent bien me montrer d’eux : leurs gestes, leur propre paysage et l’intériorité de leur vie. »
À voir jusqu’au 6 mars 2021 à l’Artothèque-Médiathèque Bonlieu à Annecy, dans le respect des protocoles sanitaires.
Yellow Cab
Être taxi à New-York. Après 20 ans sur des tournages de films et de séries, Benoît Cohen se sent vidé. L’enthousiasme s’est échappé. L’envie d’arrêter l’écriture et de poser un temps la caméra s’est tout entière emparée de lui. En 2015, cela fait un an qu’il réside à New-York et, pour se nourrir de la richesse de la métropole, il décide de devenir chauffeur de taxi. Dans une école du Queens, il apprend les ficelles du métier, fait la rencontre de ses futurs collègues (tous précaires, tous migrants…) et affronte le labyrinthe administratif qui mène à la licence de Taxi driver. Au volant de l’emblématique Yellow Cab, il arpente big Apple, observe les visages de ses milliers de passagers, discute… et fait régulièrement face aux préjugés qui entourent sa nouvelle profession. Ceux qui entraînent les clients, les flics et la ville entière à le considérer aléatoirement avec passivité, gentillesse ou agressivité… Benoît Cohen voulait écrire un film. Pourtant, la matière qu’il extrait de cette expérience sociale le marque profondément et l’amène à emprunter des chemins insoupçonnés. Le projet se transforme en roman autobiographique intercalé de réflexions sur le processus créatif. D’abord édité chez Flammarion, il prend dorénavant la forme d’une sublime bande dessinée grâce à Chabouté. Une aventure sensible, profondément humaine, devenue livre au graphisme époustouflant qui rend un vibrant hommage à la plus célèbre des cités
Auteur : Christophe Chabouté, scénario et dessin
Editeur : Vents d’Ouest
L’Ecrevis, outil multi-initiatives
À Annecy-Meythet, un espace créatif et ludique s’est développé depuis 2018, propice au partage d’idées et d’actions : L’Ecrevis. Du bricolage à la solidarité en passant par le plaisir de débattre, les activités n’y manquent pas. Deux bénévoles, Constance Lang et Antoine Henriot nous les font découvrir.
L’Ecrevis c’est ici !
La messe polyphonique selon Palestrina
Au cœur du 16ème siècle, l’église catholique, ébranlée par la réforme protestante, tente de se réformer de l’intérieur. C’est l’objectif du concile de Trente qui se tient entre 1545 et 1563 pour apporter des réponses doctrinales aux théories protestantes et réformer la discipline interne de l’Église catholique. Concernant la liturgie, une partie du concile souhaite simplifier le chant liturgique en le ramenant à la monodie du chant grégorien pour rendre les textes plus compréhensibles aux fidèles. C’est la remise en cause de l’art polyphonique dans sa complexité, cet art arrivé à son apogée avec notamment l’italien Giovanni Pierluigi da Palestrina, l’un des plus célèbres musiciens de la renaissance.
Patrick Dewaere – À part ça, la vie est belle
« Moi je crois que plus on s’abîme, plus on est beau ». Le drame et la poésie s’invitent naturellement quand est évoquée la figure de cet acteur culte du cinéma français décédé à 35 ans après avoir joué dans 37 films et 27 pièces de théâtre. Un après-midi d’été de l’année 1982, chez lui face à un miroir, il se saisit de son fusil .22 Long Rifle, l’enfonce dans sa bouche et tire. Patrick Dewaere incarne l’idée de l’artiste écorché vif, dévoré par une existence intense et instable. De son enfance complexe et douloureuse, à son ascension en tant qu’acteur en passant par ses rencontres, ses amours et sa mort, ces pages content son histoire. C’est aussi un « voyage »parfois à la limite du fantastique, hanté par la fureur et la mélancolie.
Auteur : Laurent-Frédéric Bollée, scénario et Maran Hrachyan, dessin
Editeur : Glénat